Résoudre par les signes l’œuvres de Matisse :
les points problématiques de l’interprétation sémiologique

OKUBO Kyoko


Dans “Notes d’un peintre (1908)”, Matisse pense que le signe est l’extraction de la particularité propre à la profondeur de l’objet. Matisse considère que, si les signes relèvent de la couleur, ils relèvent aussi de la forme. Durant l’exécution de ses œuvres, Matisse essaye d’interchanger la couleur et la forme, la quantité de couleur produisant la forme. A l’époque du cubisme, les Cubistes et les critiques employèrent souvent le terme “signe”. Mais alors “signe” ne signifiait pas “signe sémiologique”. L’implication de Matisse avec le cubisme est complexe. Matisse, quand il porte intérêt à la philosophie de Bergson, est en quelque sorte en accord avec les “Cubistes des Salons”. Toutefois, Matisse, faisant coïncider la forme et la couleur en un seul signe, s’opposera là à Picasso. Des annéees 1930, Matisse, entrant en contact avec les surréalistes, se rapproche à nouveau de Bergson. Lors, Matisse ouvrit de nouveaux horizons dans le domaine des papiers découpés. Le signe devint la figuration de la relation entre Matisse lui-même et l’objet. Réalisant cette figuration, Matisse lui-même éprouve le mouvement des profondeurs intimes de la vie dans l’objet. Les signes de Matisse se rapportent à l’intuition de Bergson. Les signes de Matisse ne sont pas les signes de la sémiologie. L’interprétation sémiologique n’est donc pas efficace dans le cas des œuvres de Matisse.

Mots-clefs : Matisse, Signe, Bergson, Sémiologie, Picasso